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  semaine 31 : Kanji  

La récolte : Kanji, pense, inconnu, dojo, écrire, Jumanji, toi-même, mais, encore, vénérable.
Les confitures

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Kanji - Pascal Schaeffer
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Pièce sonore : Kanji de Pascal Schaeffer

« Saurais–tu écrire en kanji le scénario d’un Jumanji dans l‘enceinte rigoureusement fermée d’un dojo ?

- Mais tu n’y penses pas. C’est une manière d’écrire que toi-même tout vénérable que tu es ne peut encore concevoir.

- Alors en garde ! »

 

Léon Lagouge

Quand tu penses que ce parfait inconnu, qui a quand même pris pour pseudo "Jumanji"… pfff… on se demande… Mais bon, ce parfait inconnu, dis-je, s'enferme dans son dojo pour écrire un véritable pavé en kanji, écriture hautement compliquée à maîtriser, et qu'il en rajoute une louche en prétendant être le descendant (ou la réincarnation, j'ai pas encore très bien compris…) d'un vénérable avatar de Bouddha… Où allons-nous, on se demande — oui, je me répète, mais y'a des fois où, reconnais-le, toi-même tu en perds ton latin… ou ton japonais… hein…

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Sagiterra

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Kanji pense l'inconnu, le regard perdu. Il écrit sur l'écorce d'arbres nus des signes jamais appris jamais connus. Des signes qui fusent, s'infusent en lui d'un temps encore à venir. Innommables, inestimables. Vénérables ? Il les entend, graves, aigus, enveloppants. Il s'irrigue de sons, de rythmes, de pulsations. Le cœur d'un monde naissant pulse doucement dans ses paumes ouvertes au levant. Altérité. Le vent blanc essaime un toi, même mais légèrement différent qui se répand.

 

Au loin dans la vallée bleue, Jumanji bien à l'abri dans son dojo en reçoit aussi les lointains échos. Comme une brume de bruine qui viendrait surligner sa nuit.

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elisabeth c

Ton corps dans la lumière trace en superposition l’une sur l’autre des ombres chinoises en idéogrammes

L’écrit dans la nuit ressemble trait pour trait à ce qui est , fût, sera, mais ne se lit qu’au cercle.

De toi.

Ton yi jing au rêve d’évolution « Il est bon d’avoir où aller » encore et encore.

L’archet tire sur la portée des échappées du violon et prends des notes.

La musique des Runes sublime d’échos en échos, d’éclat en éclats, les reflets des reflets.

Le chant des signes joue des ricochets de pierres plates des tables de la loi, sur la surface miroir,

 

sur ton état d’argile d'écrire, au lac sombre et brillant des entrelacs de ton visage parfois évanoui, parfois éclatant, aux traits mutants d’attraits s’épanouissant gravés en souple sur l’eau de vie.

Et développe  des papiers signés sur le puits sans fond en Origamis, pliages, collages et cut up que tu penses et

les ciseaux de tes membres qui s‘agitent nus en contre jour contre la nuit.

Tu es belle et beau, je ne vois pas ton sexe, tu n’es que ton poème du début à la fin et l’inconnu de toi-même qui t’inscrit par cette œuvre de fusion et de mouvements, vénérable et vulnérable. En éphémère inscription

 

 

Ton cœur est en pierre d’Ica. 

Dessin de peau aux courbes des désirs musclés de tes forces et de tes faiblesses, des sacs et ressacs, des élans des émois fait de faits et de fesses, de seins tatoués de mythes. d’amours et d’obscurité et d’yeux de couleurs et de cosmos.

de toi.

 

ton kata au dojo du jumanji  de tes dés jetés.

ubac et adret de tes montagnes et tes vallées s’opposent de rires, de larmes, de sexe et de pensée.

ta toile dépliée sans le temps de sécher révèle ta beauté insue, mouillée, bue.

 

Ton kanji de l’être à la lettre floue

Ton flux

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 sellig nossam

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haïku vénérable
mais, encore sous l'érable,
tombe et tourbillonne

Kanji toi-même,
penses l'inconnu
écrire Jumanji


dojo rigoureux
pente caillouteuse,
vie vertigineuse

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Eric Bardin

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