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  semaine 14 : Enfin   

La récolte : Enfin, suivi, renifle, travelling, eden, déjà, pourquoi, bref, l'été, raffut, début, en vain, puisque, de droit, Malherbe, appétit, ouf.
Les confitures

Enfin Malherbe vint

 

Enfin Malherbe vint, et vrai début en France,

Fit sentir dans les vers un suivi en cadence.

 

Par ce sage écrivain la langue réparée

N'offrit plus rien de raffut à l'oreille épurée.

Les stances de tomber eurent enfin l’appétit

Et le vers sur le vers évita travelling.

Tout fut connu de droit et ce guide fidèle

Aux auteurs ne servit pas en vain de modèle.

Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté,

Puisque son tour heureux renifle la clarté.

Le pourquoi de vos vers tarde à se faire entendre

Mon esprit pousse ouf à enfin se détendre.

 

Dans le jardin d’Eden tout s’énonce clairement

Et les mots pour décrire arrivent aisément.

 

Bref, l’hiver comme l’été, l'auteur le plus divin

Est toujours, sans la langue, un méchant écrivain.

 

Nicolas Boit le Vin et Tranche le Lard poétique, chant I, v.131-162 extraits.

 

Léon Lagouge

  1        

Du chien !

 

Au secours je suis suivi ! Pourquoi ? De quel droit cet animal me renifle ?

Ce foutu chien dénommé Malherbe m’a déjà mordu à la cheville l’été dernier. J’accélère le pas puisqu’il ne veut pas me lâcher. En vain.  Je prends mes jambes

à mon cou et l’autre accélère déjà en aboyant à tout rompre. Quel raffut mes amis ! Et voilà qu’il hurle. Ce n’est qu’un début je le crains. Et puis il se fige, pétrifié. Ouf ! Mais ce bref instant de répit n’a calmé ni son appétit dévorant ni sa course folle. Quand cessera-t-il enfin son cinéma ? Travelling avant. Je me balade tranquille, sans pollution canine. L’eden pointe enfin son nez dans ce cauchemar animalier.

 

Myriam Loriol 

 

  4        

Ici

Le bref été renifle, raffute en vain. L'automne le talonne et déjà l'écrase.

De droite comme de gauche les feuilles brutalement colorées chutent dans une boue brunâtre. Bonherbe, malherbe l'hiver s'installe avec appétit. Puisque le travel ling-ling de ouf est enfin sur la sellette, pourquoi s'en remettre à l’éden?

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L'enfant en fin de droit, renifle. L’éden déjà là est suivi du début. Pourquoi puisque en vain se demande Mr Malherbe. Son appétit est là, le raffut de l'été aussi. , "ouf!", Bref, suivi d'un travelling.

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Un truc de Ouf

Enfin, un pourquoi surgit, en vain. Un traveling d'été, comme un appétit d’éden. S'exnéantir, naitre. Mr Malherbe est suivi sans fin, sans raffut, par un destin.

Le début, puisque de droit, le précédait. Mais à tout instant un début se présente. Bref, à saisir. Il le renifle. Déjà parti. Il ne voudrait pas se laisser doubler par son destin. 

 

Eric Bardin

 

 

Sellig Nossam

  2        

Enfin.

c'est fait.

fait et refait.

comme séparé-collé, plus de distance

appartenant en orbite aux ciels des inerties de nos fusions

l’éternel retour, l’espace, le temps

nu à 300 000 km/s flottant et omniprésent.

Les pierres précieuses fondamentales chargées

à marquer le terme d'une longue attente signent.

Suivies de loin et depuis longtemps par soi,

s’inverser dans la chair, pris, mordu dans l’œuf,

l’ouf de ouf en spin spiralé servant depuis l’origine à servir

l’inasservi reprend le travelling, not back. Traverse.

Plan séquence dans l’Eden et contrechamps de déjà vu

Multi-caméra sur les rails de ces fameuses chambres noires,

portes ouvertes, lumières en fuites.

Le passé renifle partout, et refaite est la fée à la défaite des fêtes

Elle pisse et se love sur son territoire de guerre.

rain and tears out of the life en sniff de pleurs et de drogues.

Empathie de nous de toujours.

Graver dès lors, dès ce temps,

La gravitation de derviche sur ce point de l’interrogation

sur cette matière de fable spirituelle du réel

pour réitérer une question dont on a oublié la réponse.

Heureusement.

Parlant du passé ou de l'avenir, enfin sans fin,

pas obsessionnel mais révolutionnaire à l’infini

en l’éternel retour.

Manège sur les hauteurs en mouvement dans son cercle

Pourquoi parler l'été ?

Pourquoi parler dans l'été du surexposé de l’été du surexposé ?

Le chanter vibré après ;

Pour le plaquer sensiblement et sous venir dans l’avenir à cet endroit.

Révélateur. Ailleurs. Un enfant. Un rire. Un baiser.

Flash back appelé d’émoi.

Exposé de lutter pour mémoire des valses de nos anciens et regain de demain. L’Appel des mois de lumière aveugle durant des doutes se délitant élucide et débute la déroute sans cible.

Projecteur sur cet endroit Back/black.

Lumière arrière au lointain et contrejour des corps en silhouettes au proscénium.

Play dans le spectacle. Histoire et dessin.

Les minutes les secondes mesurant les angles du plateau.

Back/black front light dans la mystique mission de son émission d’ondes de chocs, de création de verbe,10 000 milliards de milliards de noms de Dieu, belles pensées au mieux du son et des courbes.

Et le récit plus comique en cours que le plus dramatique en discours. Érotique en amour.

Ouais ouais le chien approuve et le homecar passe.

Et toutes les bêtes sont dans ta nature.

La course à la file file ton désir.

Pousse le pousse-pousse des nouveaux nés,

les egos éclos en échos au réel de puissance.

Les présences des déliquescences en dentelles du cantique des cantiques résonnent.

La lubie publique indique la limite à l édifice par regards et doxa et fixe la vision de ton droit sur un morceau tellement choisi qu’il dénature le tout. Le morcellement moisi de lubie publique en lobby. Je ne copierai pas tout. J’ai le choix.

Début à atteindre encore et encore en vain enfin, puisque de droit il n’est rien. Sortie de secours.

Mais les regards aussi, Trous d’hommes vers l’envers et l’endroit du tout, épiphanie de la peau du jour en remonte du sublime, coquillages, vortex et seuils des mondes, le raffut reporté pour un bref instant dans le calme tendu, la chaleur liquide en intraveineuse, l’air brulant aux narines et le sous-crâne ouvert. La peau . L’été du surexposé.

Avoir l’appétit pour Malherbe et bon grain planter.

Rose, elle a vécu ce que vivent les roses

l’espace d’un matin.

En faim, l’aube d’un mandala de rosace... L’un du multiple.

Chagrin de l’araignée sur nos toiles de maîtres, espoir sur les toiles du levant. En fin.

 

sellig nossam pour Hybride 

 

 

  5        

Bientôt l’été, il fait beau mais caillant, je renifle et entre dans la bouche.

 

Le pas rapide, je traverse son effluve familière qui n’a jamais ouvert un appétit. Déjà je saute dedans, m’assieds et automatiquement ouvre et froisse le journal qu’il y a là. Il date du 21 mars, c’est celui d’hier, un article sur des histoires de droit ou je ne sais quoi… je le replace sous mes fesses, au suivant ! Ouf, enfin tranquille le temps d’un trajet. J’essaie de ne penser à rien, en vain. Je songe à cette ligne que j’affectionne, ce train-train qui fait un raffut monstre ! Il file, il file, notre wagon quotidien ! Suivi de trois minutes par un autre comme le nôtre !

 

Travelling interféré d’affiches, de couleurs, de noir profond strié de néons longs, travelling de vitres et de leurs reflets. Bref, l’Eden des urbains ! Et, c’est lui qui vint à mon esprit, « pleine de langues et de voix » qu’il aurait dit de notre rame et du chahut qui l’animait ! Pas une mauvaise herbe ce vieux poète de notre France voisine. « Il n’est rien de si beau » qu’il aurait dit à nouveau de cet amour qu’on a pour ce monde parallèle où les lieux sont des mots.

 

Et, puisque tout ce qui a un début a une fin (diable mais pourquoi dit-on cela?), la voilà, Maelbeek, ma station arriva ! « Quoi donc ! c’est un arrêt qui n’épargne personne » aurait voulu me prévenir Malherbe.

 

Emmanuelle Lagouge 

 

  3        

Sellig Nossam

  6        

Il fallait y aller. Sans savoir ouf ni quand. Bref, il fallait être prêt.

Puisque déjà avant, depuis l'Eden et sa théorie du manque qui comble trou.

Perce l'intelligence, passoire à vide, fuite des cerveaux de veaux.

Sans pourquoi ni comment.

Taire ses réticences aux raffuts de propositions sans réflexions, ni options.

Etre prêt sans commentaire. Etre prêt totalitaire.

Quitter la terre de l'été pour l'éther nické. Le mal à l'herbe, rivières, forêts sans surtout questionner ce que de droit du vivant pourtant si important...

Envahir d'autres mondes à force d'idées sales et désincarnées.

Tourner en rond, d'un début rebut à une fin, triste refrain,

sans freins jamais aux sales appétits.

Racler les fonds de miroirs sans rien chercher à voir. Travelling veule.

Assurer le suivi des profits, des renifleurs sniffeurs d'opportunités pour amasser en pressant sur la masse du vivant, en états d'armes sans âmes.

User jusqu'à la corde des corps inusités, ratatinés, décalés d'eux.

Suivre en vain les mêmes chemins où les traces s'embourbent dans le collant du rien, les pieds tétanisés jusqu'à l'enlisement. Jusqu'à l'effacement.

 

Il fallait y aller mais eux ne l'ont pas fait. Ils sont restés. Patiemment, avec simplexité, ils ont réinventé de petites voies, voix, choix. Pierre à pas, ils ont tissé de l'étendue, de l'inconnu. Araignées ingénues, créant de frêles liens au début. Jusqu'à tramer d'immenses filets où la lumière ruisselle en graines et germe en gerbe solidaire terres et mers.

Ils sont restés creusant leurs idées haut et fort. Puisse que chacun de son côté avec son point de vue, sa singularité, ses rêves et ses désirs qui ne manquent de rien...

Chaque un en semble, rassemble ses liens en fins, et fasse que monde devient.

 

elisabeth celle

 

 

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