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  semaine 19 : Coqueluche   

La récolte : coqueluche, assistance, coccinelle, pendule, coquelicots, luge, reïki, idolâtre, cocoriclown, tignasse, loche, quaternaire, percuter, coquelet.
Les confitures

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La pendule-réveil du smartphone entama son cocoriclown matinal habituel. Zut, malgré sa tentative hier soir, elle n'avait pas réussi à le déprogrammer ! Elle bondit sur l'objet pour arrêter le massacre de ses oreilles puis, soulagée, se renfonça sous la couette en soupirant, se dit qu'elle pouvait s'octroyer une bonne demi-heure pour flemmarder.

Elle pensa qu'il faudrait quand même appeler l'assistance du FAI pour modifier cette maudite sonnerie. Ou celle du fabricant, peut-être. Elle n'était pas idolâtre de ces objets prétendûment indispensables, et ne savait jamais à qui s'adresser pour tous ces petits désagréments de la vie. Ni comment faire, d'ailleurs, pour comprendre les notices d'emploi, rédigés la plupart du temps dans un langage ésotérique qui, d'après elle, dépassait largement ses facultés intellectuelles.

Elle fourragea dans sa tignasse rousse, ronronnant comme un chat devant le feu. Elle ne comprenait pas cette coqueluche de toutes ses relations pour ces gadgets : elle préférait se balader dans la nature, respirer un bon bol d'air, tellement différent de cette purée urbaine qui encrassait les poumons, et se nettoyer les yeux en repérant une coccinelle survolant les coquelicots, une loche glissant dans la rivière…

L'autre weekend elle avait même, perplexe, vu un coquelet, pauvre petit être échappé probablement d'une ferme — mais laquelle ? Il n'y en avait pas à un kilomètre à la ronde…

Après avoir cherché une improbable mère-poule dans les environs, elle avait récupéré l'animal et l'avait logé dans son jardin, improvisant un poulailler de fortune avec une vieille luge qui traînait là depuis des années, et se disant qu'elle lui trouverait une compagne auprès du fermier le plus proche. Les fientes de poule sont bonnes pour les cultures, la volaille mange les insectes parasites des cultures : ce coquelet était un don de Mère Nature en reconnaissance de ses bonnes dispositions à son égard, supposa-t-elle…

Ses collègues de travail lui disaient qu'elle était un fossile du quaternaire, qu'elle devait sûrement être capable de percuter des silex pour en faire des pointes de flèches… « Bouh, les pas-beaux !» répondait-elle en rigolant, tout en pensant qu'un de ces jours il faudrait quand même qu'elle essaye… Puis elle se décida enfin à se lever. Son smartphone lui signalait qu'un message venait de lui parvenir. Bof… c'était une pub pour un stage de reïki… Elle vira le message et entreprit de préparer son petit-déjeuner, installa sur la logia la petite table pliante, et décida qu'un brunch serait le plus approprié à la situation : finalement elle avait trop lézardé au lit, le ménage attendrait !

 

Sagiterra

 

Historiettes 1-

L'assistance

Ce son paraissait provenir du quaternaire, mais sur un rytme ternaire. C'était coqulet presque cocoriclownet. Le pic percutait un tronc creux sur un rytme vigoureux. C'est alors que la cloche de la pendule c'est mise à teinter. Nous avons retenu notre rire. Entre deux quintes, elle était comme une loche grise, affalée. Sa situation était dramatique, enfermée dans un tunel de toux. J'ai pensé cueillir des coquelicot pour mettre sur sa... non ca ne tient pas dans l'eau et nous n'en sommes pas encore là. Dans un silence, nous entendiment un enfant chanter "si tu t'envole à tire d'aile, je serai amoureux d'elle", à une coccinelle, surement. Dans une autre acalmie, nous découvriment l'hotel. Lucette idolatrait les reliques reïki qu'elle avait disposées sur sa luge. Le coq hucha. Une tignasse ébouriffée entra, l'assistance coqueluche.

 

2- Fete de Coquelune

Dans l'assistance, la coqueluche était sans conteste la coccinelle qui descendait sur sa luge un champs de coquelicots. Une grenouille idolâtre cocoriclownait en son honneur. Une rumeur traverse la foule. Une loche inconsciente traverse la piste. Le patin droit glisse sur la limace prend de la vitesse. La luge tourne autour du patin gauche. La luge percute un coquelet qui fonçait vers la loche. Une tignasse au panache roux se précipite et aussitôt pratique des passes de reïki sur la coccinelle. De la queue elle ventile le coquelet. Son pendule quaternaire bat "que l'une, que l'autre; que l'une, que l'autre"

 

PS Il m'a été glissé à l'oreiille, que certain ont cru entendre "croque l'une, croque l'autre" provoquant quelques pic-niques sur place et la dispersion de la foule. La fete était finie de toute façon. Personne ne s'inquieta des accidentés. Quelqu'un annonça qu'il mangerait, ce soir, du coquelet à la glaise. La coccinelle qui a l'oreille fine fut terrifiée. C'est une fete toujours pleine d'émotions.

 

3- Coquelicote

Le coq Luche poussa un cri à percuter le quaternaire, à percer l'étain pendu sous l'escalier. Avec sa tignasse de plumes, l'arc en ciel, c'était lui. C'était la coqueluche de ses dames. L'assistance était nombreuse autour du tas de fumier. Arriva un drôle de coco, Ric Lown. Il chassa la volaille qui se dispersa alentour. Une coccinelle se laissait bercer dans une corolle de coquelicot. Luche la choppa sans mémé toucher la fleut. Les coquelets arriverent trop tard. Ric idolâtrait Madeleine. Elle arrive, appelle "reïki, reïki". Les poules se précipitent. Elle pose la bassine sur la luge. Madeleine aime bien regarder les poules voleter, se bousculer pour accéder aux grains. Le pendule de Ric se rapprochait de Madeleine. Elle percute qu'il lui offre une loche grise. Elle rougit, coquelicote.

 

4- le Quaternaire

Un ar_pent du le_ perdre. Le _père__Kutey_ le vendit. La Para_coque Ciné le_ rasa. La bi_coque lai_de disparue. La compagnie construisit un grand café avec billard quatre bandes, le _Quaternaire_. La pala_tine Niace_li y dansait. On y trouvait le _mal assis Stan Ce _et sa _coke Luche_. Far_ido l’âtre _gardait. Dans son coin la _Coco rit clown_. La_clo che_vrote. Il a la ber_luge_. il gobe aussi vite qu'il glisser dans la pente. La _co. Queli co_. assure le gardiennage. Danser dans le plus simple appa_reil__qui_ dirait quelque chose?

 

Eric Bardin

 

Coqueluche - Pascal Schaeffer
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Pièce sonore : la coqueluche de Pascal Schaeffer

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Jacques Guillet

Le ciel noir bouché à toute lumière,

la poussière en suspension en cache des étoiles et du soleil

la terre en tient une bonne couche.

le désastre.

Perte aux dés et astres Ver dans le fruit. Poison dans la pomme.

Une blanche neige où les nains font de la luge vers l’abîme.

Intox et mutation comme l’eau dans le sucre,

comme le sucre dans le lait

la gangrène dans le membre.

En corps.

Coques des navires percutées comme celle des œufs.

brisées, gisantes dans la boue, le contenu mort né.

Pré-quaternaire.

post nucléaire

décor de corps qui évoluent en putréfaction.

Là tout n’est que reflux flamme corruptée

peste choléra malaria sida grippe coqueluche épicent l’atmosphère où tous toussent

plus une radio active depuis les radiations

tous sont coupés de tous

Tout est parti en vrille. Dans La country devenue township. Banlieue sans lieu.

Le coco rit clown au cirque de Moscou

l’amerloc cowboy au désert déserté piétine.

Pleurent dans la loge triste au pied des murs du cirque fermé.

Le fermier pierrot a ouvert dans l’ancienne étable un cabaret : « l’arrêt » et les animaux et humains de toute la région finissent par y échouer dans leur dérive et désir de rive.

Le coq noué au garot aime une pendule et ne chante plus de bon cœur.

Depuis l’arrêt du tic tac et la fermeture de la ferme.

il s’est mis à la came et à l’alcool et ressasse dés le réveil

mais montre qu’il continue à incarner par éthique

et malgré les pleurs, l’alarme, au levant,

Dés le chant de lui,

même abandonné par les tiques des tics tacs,

dés l’aube,

à l’heure ou noircit la campagne, à la première, il chante :

« la came est triste hélas et j’ai bu tout et ivre je me tiens dans la boue et je crie mon dégoût.»

Le coq joue dans les chambres sombres de la maison désertée devant la camera avec la camériste sa poulette, à rejouer en boucle le départ de l’horloge, la disparition du tictac.

Même les pixels ont du mal à s’unir à l’image.

sans dent, la langue chargée de son silence, Pierrot bouffe du coquelet, assis sur des cadavres de cochons, de frères, de bœufs, de loups et de grand-mères, avec sa poule coquette qui lui a ouvert sa porte et ses cuisses. Il pine le con et le cul de sa colombine concubine sur un podium de bidons d’huile, lui pelote les loches la marie et la salue aux mains pleines de gras.

La pétasse, des coquelicots dans la tignasse, vocalise le chant du coq pour la troisième fois et ça sonne comme une trahison plaintive.

Ce chant de lui, qu’elle reprend dans les graves depuis que le chant d ‘elle est mort , gemmé en pluie de feu au clair de la lune peint sur le plafond en trompe-l’œil, comme une fresque dans la salle propre à salir.

Une cave à ciel ouvert faux pour l’underground baroque et tchip.

Repris en écho par des serpents, des vers, des scolopendres, des sourisguanes, des humanolusques et des araignées-coccinelles qui font le point avec des anciens militaires tripodes et obèses suite à l’ingestion de dose de nourriture pour bébé issus de lots de colis humanitaires frelatés déterrés des marais. toutes sortes de mutants.

Les clients idolâtres qui regardent fascinés l’art à l’œuvre dans le spectacle qui transfigure la guerre et la paix, symbolisée par une colombine, tripotée et pénétrée qui cherche de l’aide dans l’assistance mutique et amorphe qui se souvient d’un reste de reflet d’excitation de masturbation et bave avec les chiens de gauche à droite en se vautrant dans le bac à purin de la ruine devenue scène publique, nommée « du peuple » depuis la réforme agraire de fait et de cataclysme.

Chants grégaires et guère gai repris en écoeure dans une nuit de stand up sans get up et sans rights.

 

Un sacrifice sur l’autel de cette ruine de la ferme des animaux, hors well et hors good ,repeinte à la merde avec des nuances de vomi de colombe en église en solde. Pierrot est gris. Depuis qu’il préfère les aiguillettes, les cuissots et la peau à la plume et depuis qu’il se moque quand le sot l’y laisse, et qu’il n’ouvre plus la porte.

Ses potes n’ont pas mieux vieilli. arlequin le bon, bon mais maintenant décoloré et sans saveur, mauvais, mauvais, édulcoré, fabrique du crack avec des déchets de cervelles séchées des anciens voisins morts mélangé à du sucre et des anciens composants d’écrans plats , il appelle ça soleil gris. Il en vend aux clients émasculés contre des couilles en or, le prix d’amour. Et en offre en apéritif pour l’happy hours.

 

Il fournit colombine, qui le suce pour ça, avant de faire la vaisselle du bar. Elle sert décidément à tout. Dans cette auberge grise et cette bande molle, Polichinelle se prend pour le boss, fantoche, ce n’est plus secret, pantin comptable de la petite entreprise pierrot gourmand sarl, il exploite fastoche ses petits camarades en cdd sans rtt et les esclavagise.

De temps en temps il organise aussi, pour la fête de la tradition, avec manuel tango, un chanteur de variétés local et marraine la pine, une ex-fée de télé réalité qui sévit sur les hauts parleurs bricolés par pierrot, une sorte d’élection obligatoire pour nommé une sorte de chef, de dieu ou de père, personne ne sait plus bien mais c’est l’occasion d’un lien social autour d’un poulet grillé dans la salle du cabaret.

A ce jour de fête, les hauts parleurs parlent la langue de l’an dormi et masse la masse, basse masse, prise à la nasse de la liesse, par des mots comme en tresse de tristesse , propagande concernant Les cons cernant les concerts de de cocorico consternants. La luge nommée « rose bud titanic » totem de ces idolâtres est en glisse libre. L'oreille bascule en séance d’anti-reiki et devient sourde et c’est tant mieux vu le bourdon qui sonne le glas et le son du coucou-garou qui se fait le chantre d’un chancre de l’ancien bleu du ciel. Colombine rêve dans son comas d’héroïne qu’elle est la belle au bois dormant .

à suivre

 

Sellig Nossam

 

 

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C’est un homme, proche du quaternaire, un brin coquelet sur les bords, avec l’humeur qui pendule. Je suis une femme, du genre coccinelle ou coquelicot, idolâtre parfois de cocoriclown, je l’avoue.

Un jour, la tignasse au vent, je faisais de la luge avec jubilation. Je n’ai pas vu l’homme assis dans la neige, en pleine séance de reïki et je l’ai percuté de plein fouet. On s’est retrouvé, plus ou moins encastrés, mains sur loches et pieds qui clochent. Lui prêtant assistance, je suis devenue sa coqueluche.

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Florence Durand.

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