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  semaine 51 : Hétérogène   

La récolte : Hétérogène, sans gêne, homocool, dysharmonie, type, Eugène, cellophane, témoin, marron, bas, dieu, oxygène, Diogène, cacochyme, ambiance
Les confitures

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A cloche temps

Un cacochyme cacaoté met l'ambiance. Un type d'Eugène sous cellophane, sert de témoin. La dysharmonie municipale s'époumone place Homocool. Diogène, sans gêne, soulève le bas pour vérifier le type. C'est l'hétérogénéité générale. L'homogénéité restreinte au qu'en dira-t-on n'est pas de mise.
La glissade des couleurs de l'arc en ciel s'impose homogène. Le marron n'y est pas, hétérogène. Et l'oxygène ? Et dieu ?
Ça sonne au clocheton.

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Eric Bardin

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Mathématique et Métaphysique

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Chapitre 1 : les Bases


Hétérogène, sans gêne. Reste hétéro.
qu’on écrira : HéG – G = Hé

Homocool, sans cool. Reste Homo.
qu’on écrira : HoC – C= Ho
ou plus littérairement  Homo sans couilles Reste Lesbios, alias Le D’ou Ho EQUIVALENT Le Homo EQUIVALENT  Lesbios
Ce qui se vérifie tous les jours ? Pas si sûr.

On sent bien qu’on commence à flirter avec une certaine dysharmonie , Or chacun sait que si gérer une harmonie n est pas facile, gérer 10 harmonie est 10 fois plus difficile, on l’exprimera en disant qu’une harmonie de niveau 10 est une harmonie de type Eu ( Eu, comme Eugène, du prénom de son inventeur, le musicien Eugène Pottier, le créateur de L’Internationale.)

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Chapitre 2 : Les Applications

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Reste à emballer tout ce fatras, heureusement en période de Noël on est habitué, une feuille de cellophane fera l’affaire, une deuxième feuille, marron celle-la , permettra de faire disparaitre le témoin.
Conan Doyle n’est pas loin.
Il ne reste plus qu’à faire bondir le dénommé Dio. Ce sans gêne, l’auteur du crime,  signe son forfait  sur le tonneau, « dio »,  à  la craie blanche, puis désireux de  brouiller les pistes,  saisit l’arme du crime, le bas en nylon, efface le « o » et ajoute un « Eu »  et ceci donne, blasphème suprême, Dieu.

Si Ce=cellophane
Cem=cellophane marron
Te =témoin

on écrira :

Ce+Cem=Te=0
Diogene – Gene-o+Eu=Dieu


Mais l’œil de verre était dans la tombe et regardait .

Alors Dio, terroriste avant la lettre s’il en est, revient sur le lieu de son crime, le verre dans une main, la bouteille d’oxygène dans l’autre ;  Il la vide jusqu’à la lie. Ce qui casse l’ambiance quand même qui devient franchement cachochymique avec cette histoire de bouteillon d’oxygène – encore une machine à occire, la deuxième après le bas en nylon - introduit dans un cachot, dissimulé dans un sandwich au thon, avec un relent  chimique dramatique. Ça cache. L’enquête suit son cours.  

Le château d’If n est pas loin et l’abbé Faria non plus.

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CQFD

 

Léon Lagouge

Sellig Nossam

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D'abord il y a une forêt. Une forêt immense avec des arbres serrés, touffus. En lutte verticale vers la lumière. De haut en bas, chaque étage voit se développer un microcosme complexe. Réplique parfaite de tous les mécanismes du vivant. Les mousses, les champignons, l'humus forment un tapis fertile où les pieds s'enfoncent délicatement.

Des rais solaires trouent la pénombre en silence.

Il y a là une ambiance d'éternité. Le temps s'égraine en poussière de lumière et retombe en pluie sur la terre qui le boit, le digère et s'en sert pour recommencer sans cesser.

On arrive à se convaincre que tout a toujours été là comme ça, depuis et jusqu'à toujours. On arrive à se convaincre d'être un témoin privilégié, unique et central. Un petit dieu en quelque sorte. Dans son petit monde à soi. Puisque tout orbite autour de soi. Tout ce qu'on sent, tout ce qu'on voit.

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Et puis imperceptiblement l'eau commence à manquer. Quelques gouttes par ci par là qui ne tomberont pas. Presque rien en fait.

Une micro-brèche dans la perfection du système. Ici et là, le roux puis

le marron font leur apparition. Non pas une apparition saisonnière, cyclique mais définitive. Une première fin. Définitive. Quelque chose

qui disparaît. Vraiment. On a beau chercher, ça ne s'est pas transformé. Ça n'est plus.

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Et puis immanquablement le phénomène prend de l'ampleur. La disharmonie se répand, s'installe. La disparition devient la norme. Chaque jour, chaque heure quelque chose se meurt. Sans drame sans gêne. Quelque chose qui était, n'est plus. La forêt devient alors clairière. Peu à peu. Les arbres parsemés ça et là deviennent plus précieux même si l'on ne s'en aperçoit peut-être pas.

Imperceptiblement on perd de l'hétérogène. De la variété.

Un type d'oxygène pour le vivre et le penser vient à manquer.

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Et puis fatalement l'eau cesse d'irriguer. On vit en cercle fermé.

Les quelques gouttes qui restent s'évaporent à la surface des pores.

Les lits sèchent, la terre craquèle. Les racines tombent à leur tour en poussière laissant crouler dans un fracas cendré les derniers grands arbres aux fûts creusés. La clairière devient désert.

On erre parmi les pierres.

Diogène cacochyme. Nu et seul.

L'Homo coule lentement vers sa fin.

Jusqu'à sa nuit définitive qui enfin le cellophane.

Plus rien ne gêne. La lumière s'éteint sous les paupières.

Et au loin, de plus en plus loin,

l'image de la forêt lentement rétrécit...

puis disparaît. e

​

​

ec
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