top of page

  semaine 21 : Dandy   

La récolte : Dandy, porcelaine, sucré, camion, nez, cannes, haut de formes, sadly (ou en français malheureusement), youpy, énigme, fantaisie, musaraigne, dindon, aux aurores, pis que pendre, aspire, Venise.
Les confitures

  1        

En janvier, j’étais à Venise. Et comme vous le savez, mes lettres ne vous sont jamais arrivées. Voici l’essentiel de ce qu’elles contenaient, écrit fiévreusement le dernier jour, aux aurores :

Comme je longeais la place San Marco, empruntant les arcades pour éviter la pluie glacée, j’aperçu à travers la large fenêtre du Café XXXX, en face du non moins célèbre Café XXXX, un homme étrange qui capta toute mon attention.  Ses yeux d’abord : la vivacité d’une musaraigne, alliée à l’arrogance d’un dindon. Son nez ensuite : ni droit, ni crochu, ni en trompette... plutôt large comme un camion. Sadly cet appendice contredisait à lui seul son allure étudiée, de dandy anglais en voyage. Ses mains gantées de peau tenaient deux cannes. Son buste tenu haut, de formes amollies, était penché sur le délicat sucrier en porcelaine. On aurait dit qu’il voulait l’aspirer tout entier. Youpy ! me dis-je, voici une énigme à éclaircir. Je poussai délicatement la porte du Café XXXX et me dirigeai directement vers le bar. Lorenzo, le barman qui la veille au soir m’avait offert, avec une exquise courtoisie, une tisane de verveine bien sucrée, me salua d’un grand sourire. Je fis de même et lui demanda qui était le dandy aux deux cannes et au sucrier. Il m’en dit pis que pendre ! Ce qui m’étonna beaucoup de la part de cet homme agréable, au service d’une maison aussi élégante. Malheureusement pour vous, il me fit promettre de ne rien répéter... mais je puis vous assurer que c’était une histoire pleine de fantaisie !

​

Florence Durand

​

 

Pourquoi fallait-il qu’aux aurores ce dandy  soit déjà là devant la piscine, avec son nez dessiné comme un radiateur de camion, jouant avec ses cannes, tel un dindon en chapeau haut de formes qui se croirait plein de fantaisie. Cette énigme  en porcelaine sucrée me regarde comme une musaraigne,  son fromage. Il aspire à me séduire. Mais  Il ignore l’esprit de Venise.

Youpy ! Il va bientôt savoir que malheureusement, de lui,  je pense pis que pendre.

 

Léon Lagouge

 

DANDY - Pascal Schaeffer
00:00 / 00:00

Pièce sonore : le Dandy de Pascal Schaeffer

  2       

  3       

​

Le dandy sera ce danseur dans ce pleur d'eau salée à ses heures sœurs.

Dans les heurts de grande marée où rien ne sera sûr,

Il écume le pas pleutre dans le cœur à la brise

humide et lumineux  c’est toujours dans l’il pleut qu’il dévoile ses navires qui filent à plusieurs nœuds dans la trame de l’étoffe de soie,

dans l’obscur contre jour au ressac de l’ile bleue.

il sert d’amer aux marins disparus dans l’océan clepsydre.

le soleil est la mer en ultime intime d’une idée lumineuse, vague à l’aube de la plage.

jamais ça ne sera pas le temps.

Toujours prêt à être au plus loin du da sein aux limons.

sain et sauf qui passe, il peut l’éternel retour qui l’encercle aux back doors en grains de sable .

friedrich  z  dans le vent en manteau de sublime avance aux anneaux à plein nez aux embruns, dessine dans la fantaisie sans plagiat .

Le dindon dedans la farce s’émancipe mi triste mi danseur sur croûte

le mépris du hasard est son casino de la plage.

pair et passe-passe à la roulette russe du beau bizarre.

le somme dans le sable gelé est souvenir et trou pour le marchant des sables voyant. sauf la chute.

les songes évoquent sans équivoque les alluvions, les coquillages rares entassés dans les pensées enlacées, le poisson épris, dont nous.

Au déjà vu sans source, il détaille aux vapeurs et ciselle à la brume,

Il dépose pied à pied le contact en don et pardon du ballet parade du c’est comme si, sous la pluie.

Au moindre moins c’est le plus qui l’emporte, dans les galets de l’allée  d’expérience cardinale, aucun égalé, c’est toujours le plus pour chaque toujours, différenciés.

Lui luit.

Il choisit l’appui de  la pluie, comme au bleu l’argent miroir de nuit, dans un profond vernis.

Malheureusement heureusement, il languit et s’ensuivent ainsi aux sons suivants de longues mélancolies.

Aux défauts il oppose par défaut, le haut de formes qui font surface hors des bas-fonds, l’arrondi du lazzi, le chant du dit.

Il sait le  sable du temps  sadly et indécis  embrase pour tant  l’alternative  à la lie au lit d’ici.

La Muse a régner et reviendra au royaume.

D’ici là.

Le flic floc des flaques des flots mouille la mélodie des sorts du matin où court haletant Youpi le chien de la Belle des tombes.

Une muse araignée sur le berceau de l’horreur aux  aurores a le vrai lié sur l’étendue des temps.

Pis que pendre au domaine des possibles

L’arrière plan aspire au pire qu’elle prédit.

Le dandy unlock les énigmes pour y entrer, trompe l’œil des fake pour dire vrai de tout, fais feu de tous bois, suit la beauté à l'œuvre des seins sucrés de porcelaine de poupées comme celle des aciers orageux de tempêtes, joue de la canne de combat dans les hivers des thé des réunis de musée pour ressusciter. L’élégance en sang.

Venez les vestiges des châteaux de vertiges aux sablons.

Venise descend encore et toujours sous les flots verticaux

et à la brume les sirènes des camions de livraisons de pleuraisons,

chantent une oraison :

« Dans Venise la rouge, pas un bateau qui bouge,… »

 

sellig nossam 

​

 

 

  4       

Mathias Dou

​

A la barbe et au nez de ceux qui te prenaient pour un dandy daddy sucré aux doigts de porcelaine, aux ongles immaculés, jamais tachés, jamais plongés dans le cambouis des jours d'intense activité, tu t'es esquivé. Soudain. Sans crier marre. Avec brusquerie. Sadly pour ceux qui t'espéraient encore ici. Tu as révérencé sans douceur. Avec tant de brusquerie. Ta bouche en fleur, ton rire qui frise, ton cœur épris des ors d'aurores, hier encore... Aspirés. Nous n'étions pas prêts. Qui le sera jamais ?

You, pis que tout, d'ainsi nous... pis que pendre de prendre la poudre d'escampette direction... Qui le saura jamais ?

De nous imposer l'énigme du départ définitif, brutal. Nous transformant malgré nous en dindons de la farce vitale.

Les brumes vespérales s'étendront jusqu'au chagrin demain. Puis nous apprendrons à respirer un air amputé de tes refrains. Mais quelque chose tapi quelque part surgira au hasard.

Venise, ses eaux de formes canalisées, Cannes et ses anglais, Pise et sa tour penchée ne nous épargneront pas ce qui sous viendra du temps ou tu partageais la fantaisie de tes ailleurs.

Le temps musaraigne aura parfois la morsure venimeuse et nous pliera les doigts, ongles enfoncés dans la peau, pour ne pas se déverser sans mots sur les morts du trop tôt.

Rien ne s'estompe ni ne s'éteint. On compose recomposera autrement autre temps. Sur la route chaotique, on évitera maladroitement les camions des bons sentiments pour chercher ce qui a échappé. Ce qu'on ne peut connaître que lorsque il n'y a plus rien à réparer. Justement peut-être parce qu'il n'y a plus rien à réparer. La connaissance du trop tard, unique et inexploitable parce que trop singulière.

​

elisabeth celle

​

 

 

  5       

bottom of page