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  semaine 22 : Protection   

La récolte : protection, papier, genouillère, infinitif, bienvenue, Mozambique, rapprochée, périodique, sous, soupçon, intention, contention, complaire, gaze, enveloppe, amorti, isthme.
Les confitures

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L’isthme est très étroit. Mais il existe encore. Du moins je l’espère. Entre cet ancien monde, qui s’effondre et le nouveau, qui n’est pas encore élevé. Courage ! Eloignons le soupçon, mettons genouillère, gaze et bas de contention pour amortir les chutes périodiques et avançons sous la protection de notre ardeur à créer. Pour les humains que nous sommes encore et toujours et de plus en plus. Du nouveau, du sur mesure. Du Mozambique à la France, en passant par la Grèce et jusqu’au Canada. Bienvenue dans le 21e siècle ! Celui qui nous enveloppe, nous rapproche et nous oblige à la métamorphose. Nos intentions, belles sur le papier, incarnons-les ! Conjuguons le verbe Vivre, à toutes les personnes du présent ! Fini l’infinitif, le passif, pour complaire aux tyrans sournois et rampants, qui resurgissent de l’entre-deux monde. Créons, racontons, témoignons, encore et encore, pour l’arrivée du nouveau monde ! « Inflammation du verbe vivre » ! Merci Wajdi !

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Florence Durand

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Ça va ?
Il avait un joli sobriquet, "Mozan biquet".  Expression à usage périodique, utilisée quand quelqu'un sent la nécessité impérieuse de se revaloriser, de sortir de sa crainte. Un plan d'urgence en somme, comme courir aux chiottes. Personne ne connait le Mozambique. Ce quolibet a une origine inconnue. Les ons soupçonnent un étranger de passage. Quelle est l'intention du on du jour?

"Ça va?"
Perché aux aurores énigmatiques, l'homme est haut de formes. Il a la redingote rouge de Venise, la chemise de porcelaine, le teins biseauté, un nez de musaraigne. Il aspire les regards. On en dit pis que pendre. "Beau comme un camion", "Le Dandy dindon", "Le sucré, au miel  de Cannes", "Mozan biquet".

"Ça va ? Vous allez bien ?". Quel contraste ! Sadly se ternit alors que son chien,  Youpy, caracole avec fantaisie. La protection rapprochée, "Ça va ? tu vas bien ?

tu veux que je t'aide ?", agit comme une enveloppe de contention. "Je l'ai vu avec des genouillères, dimanche !" Les rires fusent. "Il étalait du goudron."  Une gaze complaisante s'amortit sur l'assemblée. Un isthme de sons étranglés surgit dans le café, prodigieux ! Le lendemain, sous les bienvenues, Sadly sent son corps se raidir. "Sortir, infinitif définitif". Sadly recule, pose un papier et part.

Assis à la terrasse, je me tord le cou et lis. 'merci, biquet'

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Eric Bardin

 

enveloppe - Pascal Schaeffer
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Pièce sonore : la protection de Pascal Schaeffer

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Si l’Océan indien couvrait la Tanzanie, le Malawi, le Zimbabwe et quelques autres le Mozambique serait un isthme quelque part en face de l’ile de Madagascar, une sorte d’intention de prolongement d’une Afrique du sud rapprochée. Mais est- ce vraiment le cas ?

Si le papier glissé sous la genouillère permettait de tendre convenablement les bas de contention, alors la gaze que l’on pourrait ajouter formerait une véritable enveloppe protectrice pour le Mot Zambique en particulier. Mais qui ose parler de gaz en ces temps troublés ?

Si l’infinitif était une conjugaison bienvenue dans les phrases courantes… mais justement ça n’est pas le cas, alors le soupçon de racisme à peine amorti tendrait à complaire aux imbéciles qui n'hésiteraient plus à écrire :

Mot Zambique (Ce Zan sans Zibar gouté dans l’intimité du bonbon ou de la cigarette) + Mozambique  = Papier de protection périodique.

Plus facile à faire qu’à dire.  Hic !

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Léon Lagouge

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17 19 16 21 6 4 21 10 16 15 ' 5 22 ' 17 2 17 10 6 19 ' 17 2 19 ' 15 22 14 'é 19 10 20 2 21 10 16 15 ' 4 9 10 7 7 19 'é 6 ' ' 17 19 16 21 6 4 21 10 16 15 ' 5 22 ' 11 6 ' 15 16 22 20 ' 'à ' 13 2 ' 14 2 10 15 ' 14 10 20 6 ' 20 16 22 20 ' 13 6 ' 4 16 22 5 6 ' 6 15 ' 4 16 5 'é ' ' 17 19 16 21 6 4 21 10 16 15 ' 5 6 ' 13 '’ 10 15 7 10 15 10 21 10 7 ' 5 2 15 20 ' 10 14 17 'é 19 2 21 10 7 ' 5 6 ' 13 '’ 2 4 21 6 ' 5 'é 4 10 5 'é ' 3 10 6 15 23 6 15 22 6 ' 4 9 6 1 ' 16 19 24 6 13 13 ' 6 21 ' 16 22 10 '- 16 22 10 ' 3 16 15 11 16 22 19 ' 4 9 6 1 ' 23 16 22 20 ' ' 13 6 ' 14 16 1 2 14 3 10 18 22 6 ' 6 20 21 ' 22 15 ' 5 6 20 ' 14 16 21 20 ' 2 14 3 10 8 22 20 '. ' 17 6 22 21 '- ' 'ê 21 19 6 ' 5 6 11 2 ' 4 16 5 'é ' 13 2 ' 20 22 19 23 6 10 13 13 2 15 4 6 ' 19 2 17 17 19 16 4 9 'é 6 ' 5 6 ' 5 10 6 22 ' 5 6 17 22 10 20 ' 21 16 22 11 16 22 19 20 ' ' ', ' 21 6 20 ' 14 'é 14 16 10 19 6 20 ' 21 2 14 17 16 15 20 ' 17 'é 19 10 16 5 10 18 22 6 20 ' 20 16 22 20 '- 23 6 10 13 13 2 15 4 6 ' 5 2 15 20 ' 22 15 6 ' 23 10 6 ' 'é 21 6 19 15 6 13 13 6 ' 6 21 ' 13 2 ' 14 2 13 21 19 2 10 21 2 15 4 6 ' 14 6 ' 5 16 15 15 6 ' 13 6 ' 20 16 22 17 'ç 16 15 ' 17 19 'é 13 10 14 10 15 2 10 19 6 ' 5 6 ' 13 2 ' 14 16 19 21 ' 14 2 10 20 ' 13 6 ' 14 10 15 16 19 10 21 26 ' 19 6 17 16 19 21 ' 5 16 15 15 6 ' 13 '’ ' 10 15 21 6 15 21 10 16 15 ' 5 2 15 20 ' 13 2 ' 4 16 15 21 6 15 21 10 16 15 ' 5 22 ' 5 6 20 21 10 15 ' 'à ' 2 4 4 16 14 17 13 10 19 ', ' 13 6 ' 14 16 10 15 6 ' 'ô ' 17 6 15 5 ' 5 22 ' 5 2 15 20 ' 13 6 ' 4 16 20 14 16 20 ', ' 21 6 ' 4 16 14 17 13 2 10 19 6 ' 5 2 15 20 ' 13 '’ 2 4 4 16 14 17 13 10 ' 20 2 15 20 ' 20 22 19 17 19 10 20 6 ' 5 2 15 20 ' 13 2 ' 8 2 1 6 ' 5 22 ' 4 16 15 7 16 19 21 ' 5 22 ' '« ' 5 'é 11 'à ' 5 10 21 ' '» ' 5 2 15 20 ' 13 6 ' 17 13 10 ' 20 16 22 20 ' 6 15 23 6 13 16 17 17 6 ' 21 10 14 3 19 'é ' 7 2 10 20 2 15 21 ' 7 16 10 ' 21 22 ' 'é 23 10 21 6 20 ' ' 13 '' ' 2 14 16 19 21 10 ' 5 22 ' 7 19 16 15 21 2 13 ' 5 2 15 20 ' 13 6 20 ' 10 20 21 9 14 6 20 ' 19 2 20  20 22 19 2 15 21 '. ' '                 

 

 

 

' o q n s d b s h n m ' c t ' o z o h d q ' o z q ' m t l d q h r z s h n m ' b g h e e q d d ' o q n s d b s h n m ' c t ' i d ' m n t r ' r n t r ' k d ' b n t c d ' d m ' b n c d ' o q n s d b s h n m ' c d ' k '’ h m e h m h s h e ' c z m r ' h l o d q z s h e ' c d ' k '’ z b s d ' c d b h c d ' ' a h d m u d m t d ' b g d y ' n q v d k k ' d s ' n t h n t h ' a n m i n t q ' b g d y ' u n t r ' ' k d ' l n y z l a h p t d ' d r s ' t m ' c d r ' l n s r ' z l a h f t r ' r n t r ' k z ' r t q u d h k k z m b d ' q z o o q n b g d d ' c d ' c h d t ' ', ' s d r ' l d l n h q d r ' s z l o n m r ' o d q h n c h p t d r ' r n t r ' u d h k k z m b d ' c z m r ' k '’ 'É s d q m h s 'É ' ' d s ' k z ' l z k s q z h s z m b d ' l d ' c n m m d ' k d ' r n t o 'Ç n m ' o q d k h l h m z h q d ' c d ' k z ' l n q s ' l z h r ' k d ' l h m n q h s x ' q d o n q s ' c n m m d ' k '’ ' h m s d m s h n m ' c z m r ' k z ' b n m s d m s h n m ' c t ' c d r s h m ' z ' z b b n l o k h q ', ' k d ' l n h m d ' n ' o d m c ' c t ' c z m r ' k d ' b n r l n r ', ' s d ' b n l o k z h q d ' c z m r ' k '’ z b b n l o k h ' r z m r ' r t q o q h r d ' c z m r ' k z ' f z y d ' c t ' b n m e n q s ' c t ' '« ' c d i z ' c h s ' '» ', ' t m ' o k h ' r n t r ' d m u d k n o o d ' s h l a q 'É ' e z h r z m s ' e n h ' d s ' k '’ ' z l n q s h ' c d ' e q n m s z k ' c z m r ' k d r ' h r s g l d r ' c t ' q z r r t q z m s '. ' '     

 

Sellig Nossam                                                                                                                                                                                                          

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l'isthme manquant

 

Vivre au jour le jour, toujours pour, rarement lourd...

ramasser juste le nécessaire à la becquée périodique sans se soucier plus que ça des lendemains chagrins.

Parce que la terre est tellement vaste et pleine. Des richesses aux quatre coins,

il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser, sans amasser, le nécessaire.

Sans intention particulière autre que celle de vivre, ici et là, au gré du vent qui portent les pas ici et là.

Un territoire gigantesque à arpenter, découvrir, regarder ; un territoire où s'aimer, se reproduire sans produire.

Des bouffées de joie en amorti de mélancolie. Plus infinitif que définitif.

Sans conjugaison de séparation. Infinis au temps présent.

Sans cesse renouvelés, ils se recommençaient à chaque instant.

Protection minimale quand la pluie, le vent, le froid, la nuit... Trouver ou construire un abri éphémère et s'y blottir. L'odeur de la pluie, la peau qui frémit, la chaleur de ceux qui.

Eclaircies.

Sentir la terre mère vivante sous ses pieds et se sentir connecté sur un pied d'égalité réelle à ce qui est.

Se sentir sûrement et furieusement vivant.

Parler aux arbres et aux rochers, à l'épervier, aux loups, au ruisseau, à la neige, aux clairières. Animisme d'âmes. Parler sans mots. Etre compris.

Dessiner sans papier ses désirs dans la poussière.

 

 

Délimiter un petit territoire, le cerner, y coudre ses piquets. Quelque chose à défendre. Un dedans et un dehors nommés. Contention d'espace, projection du temps des soupçons. Présence de l'autre intruse désormais.

Peur sous terre reine. Infuse diffuse.

Se complaire à plier le vivant à ses quatre volontés.

S'élever au-dessus. De l'emmêlée des troupeaux. Supériorité usurpée.

Anticiper sur tout ce qui peur arriver.

Accumuler les enveloppes de projection rapprochée : genouillères, casques, jambières, solerets... contention corporelle extrême.

Les mouvements réduits au nécessaire à produire.

Trimer sous la course du ciel sans pouvoir lever le nez ni humer la chaleur douce du soir qui pousse.

Et vouloir que tous pareillement s'aliènent.

Gazer la stratosphère des puissances délétères de l'avoir.

Irrespirables air(e)s de propriétaires.

Idéologie totale en terre qui chasse sans relâche les chasseurs cueilleurs originels, bochimans du Mozambique et d'ailleurs,

écrase le réel, ses devenirs illimités, juste par la peur de manquer.

Bienvenue au monde prospère du sédenterre qui ne cède rien de ce qui ne sera jamais sien.

 

Comment trouver, construire, l'isthme, le bras de terre qui relie, restaure, permet parfois aux opposés de se juxtaposer ?

 

Sont-ils, sommes-nous, irréconciliables ?

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elisabeth celle

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