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  semaine 41 : Flip  

La récolte : flip, félicité, trip, flap, saut, géheresse, ailes, heure, flac, gris, permanence, pas de polka, exquise, jaune, tripes.
Les confitures

  1        

Flip, flap, trip, trap, slip, slap, mic, mac, tic, tac, la pluie claque en tombant dans les flacs… pardon : dans les flaques… Elle cliquète, elle piquète, elle tickète, elle criquète…
Les heures passent et la pluie continue, en permanence, ses pas de polka, ses quadrilles, ses javas, ses sauts de biches dans ma tête qui proteste, dans mes tripes qui se tordent…
Marre de ce bruit incessant, ce bruit jaune sur le gris du ciel, j'ai envie de sérénité, de félicité, d'une exquise paix, j'ai envie d'une paire d'ailes pour m'envoler, pour faire de la géheresse sur les toits, tutoyer les oiseaux, ronronner avec les chats de gouttière, jouir de la paix au soleil, et réchauffer mes os, enfin…!


Sagiterra

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La mémoire de l'eau


Un disque rouge, sans vergogne,  troue le ciel noir et la flac d'eau se ment. J'en oublie le temps gris. Je bois l’éclaircie. C'est mon flip, mon trip. Voila le maillot jaune tripes de Félicité. C'est l'heure de l'AG Her Esse, l'heure des prouesses, ailes exquises, sauts de puce. Les flip flap, les flac floc flec, sonnent dans le gris la permanence du pas de polka, éclaboussent la mémoire du "hacker, spitzen, hacker, spitzen, eins, zwei, drei" bavarois.

​

Eric Bardin

Léon Lagouge

Léon Lagouge

Grise est la permanence

sans immanence

le juste essoufflé 

l’Un peu près au contact froid

et chaque un à sa place dans le bruit

mais pas aux gymnopédies

 

Alors

flip flap dans la nuit

 

Les pas de polka  au désir de vive allure passe à la prise morne et avide 

le rythme d’abord rond se carre aux pas noirs sombres et brillant et referme l’espace

du trait clos d’un mouvement bégayant des carrures de bas fronts et d’affronts

le saut fait la queue de comète et manque d’air au tunnel

sur ton flux d’infos se cognant au retour

là se déguise aussi à la vue l’exquise vie

les groupes répartis selon les répartis convenues

et c’est reparti pour rester le reste frelaté.

 

Alors

flip flap dans la nuit

 

les consciences observant les ondes raidies à rien

en cercles concentrées dans les flaques laquées d’un lac de signes

le classement des volontés à soustraire 

jusqu’au néant des signes particuliers,

selon le barème de contrôle

des plus et moins à la félicité des annonces

au pourrissement du pour 

en la contrée des contres

et l’habitude revêtue de l’habit des reflets

les corps refaits des défaites

nus mais cachés du soleil

 

Alors

flip flap dans la nuit

 

au saut

l’aile coupée en vol d’un voulu perdu au dés

triché par des bandits et puant dans le déserté hanté et  l’abandon du tout

à vu tout à coup

il y a une drôle d’odeur d’arôme goût  synthèse de mort

et dans la vitre en lieu et place de soi au miroir

l’aveugle aux yeux de verres et au cœur de pierre

sans tripes en bad trip en boucles

assène le larsen

 

Alors

flip flap dans la nuit

 

les flics de la « géhenne républicaine surveillance »

les GRS (prononcer géheresse) empêchent quiconque d’Errer  

le choix

Ça va droit au terré

On dirait

ça oui

on dirait qu’on dirait

ça

oui

et gérer ça

l’illusion d’opter

le figé d'une soupe des morceaux et le liquide de l’émoi bileux

dans l’heure du soir et les tombes jaunes

 

Alors

 

Assez

 

 

flip flap dans la nuit

 

pour rire sans le ciel

on félicite

l’autre regard.

​

Sellig Nossam

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​

  3       

Pièce sonore : le flip de Pascal Schaeffer

Flip - Pascal Schaeffer
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Et flip, trip, flac, gong... Trois sauts de côtés, un entrelacés mal négocié, aside disent les anglais, et c'est la sortie de route. La cuve à mazout. Le noir chaos des englués du bas côté. La caravane en flamme, les vacances en fumée, une femme échevelée pleure et regarde son demain brûler. Le bitume gris a glissé vers le fossé. Terminés les routes tracées, les chemins de grande randonnée, la facilité du trait tout propret. Finis les pas de polka entre les bras de celui qui dit qu'il sait.

 

Les certitudes fondent et ne laissent en bouche qu'un vide étranger. Barbe à pas pas. L'heure est aux tripes nouées, au foie jauni par le souci, aux ailes nicotinées. Elle fait les cent pas et attend quelque chose qui n'arrive pas. Un retour de joie ? Une vague félicité ? L'exquise odeur d'un cœur qui bat entre les draps ? Elle attend et se tend vers. Sans savoir vraiment quoi. GRS. Le grand retour vers soi quand l'autre n'est plus là. Elle s'adapte lentement, patiemment, un peu perdue dehors dedans. Soliterrée. Elle gesticule pour conjurer la mort sûre et apprend loin dedans l'impermanence du feuilletage d'âges.

​

elisabeth c.

​

Léon Lagouge

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