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semaine 42 : Hellébore
La récolte : Hellébore, rebelle, millésime, élabore, inconnue, Eléonore, nu, Ulysse,
hé hé, monture, frimas, hallage, pâle, feu, folle, empire.
Les confitures
1
Héhé
Quand les heures tardent... Quand l’inconnue incube... Quand Éléonore élabore... L'instant s'éternise et meurt. Sous l'empire du mal en pi, la comtesse Hellébore du Hallage, se rend à la halle aux âges, à la recherche du bon millésime. Manu nu y tisse Ulysse sur sa monture. Un pâle feu follet remonte le chemin. Sous un frimas rebelle, le feu est mis. Minute de bord à bord ailé... Héhé frissonne.
​
Eric Bardin
2
Le Lièvre et la Tortue
​
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le lièvre et la tortue en sont un bon modèle.
« Gageons un millésime que vous n’atteindrez point
Sitôt que moi ce but. – Sitôt ? Êtes-vous rebelle ?
S’écrie l’animal pâle et léger.
Eléonore, il vous faut purger
Avec quatre grains d’hellébore.
- Sage ou non, ma victoire j’élabore. »
Ainsi fut fait ; et des deux inconnus
On mit les enjeux clairs et nus.
Savoir quoi, s’agit pas d’un empire,
Ni de quel juge l’on convint.
Notre lièvre avait quatre pas à franchir,
J’entends de ceux qu’il fait quand ainsi que Ulysse
Il éloigne les chiens, les renvoie aux calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour allumer le feu, pour écouter
D’où vient frimas, il laisse la tortue
Aller son train de vieille monture.
Elle part, elle s’évertue,
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient le pari à peu de gloire,
Croit qu’il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, se trouve drôle,
Il s’amuse comme une folle
De la gageure. A la fin, quand il vit
Que l’autre atteignait Hé Hé au chemin de halage,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : La tortue ? première du voyage !
« Eh bien ! Lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi l’emporter ! Et que serait-ce
Si vous portiez une maison ? »
​
Léon Lagouge
3
Comme as you are
It Will be back
comme êtes en l’état d’étoile
Tel ulysse
rebelle au tiède
à la pêche,
mélocoton dans l’inconnu
nu parmi les sirènes
en l’hiver au nord et les canaux gelés des hallages
à la neige en coton aux frimas d’Amsterdam
et les parmes hellébores nées de larmes et folie
de la mélancolie d’aimer
de le tenter au don de Madelon
fille à l’innocence des mages stellairotropes
j’avais pris l’abord par le ciel et des bords d’empire d’opiacés
je crois
l’elleborine adoucissait la fulgurance en l’esprit lotus illuminé
je croyais
j’aimais à la folie
la pâle Éléonore
calme à la neige
et
la blanche
jamais ne calma la folle
elle est au nord
vierge
aux lumineux flocons
avec sa folie
en tournant
ma neige
dans la mémoire millésimé zéro
du présent
brûlant
bloody mary sur la neige
it’s snow or never
la doublure et sa monture se retrouvent au galop
myosotis héliotrope
fleur de décembre
Vergissmeinnicht
Forget me not
Non ti scordar di me
S’il te plait
blessure
marie sanglante
le feu du froid de lumière
L’Ange enneigé.
personne est devenu l’ami
L’autre est Raconté par un autre
A l’air pur entre les flocons
vole
L’insensé encensé qui prie le parfum
sans flacons
l’ivresse des transparences
l’entêtante couleur mentale
les enluminures du livre d’enfance du livre
les rêves héliotropes toujours aux nöels des roses pour le sol invictus
vibrant l’apparition au creux du corps de neige
du poème de prisme des glaces éternelles
cristaux des nuits sacrées et des jours sacrifiés aux beautés
juvéniles, éternelles,
doré, déjà, toujours
aux théâtres d’amours brillantes
et de hauts faits
qui s‘élaborent
la vie manque d’une vraie magie
elle elle abhorre ce qu'elle adore
hell hé, hé, honour
forbiden colours
weihnachten aux narines
tournoyants fleuves des effluves tournoyantes
noyantes aux vraies ivresses les flagrantes flagrances
​
Sellig Nossam
Léon Lagouge
Hellébore et les morts Sellig Nossam
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