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  semaine 10 : Lobule  

La récolte : Lobule, possession, carrément, rouge, odonatoptères, labile, homonculus, kézako, soif, labial, lent, globule.
Les confitures

Kézako tomba en arrêt devant le vitrail…

Ses longues ailes diaphanes se soulevèrent en un violent spasme, et son appendice labial, de bleu-vert qu'il était normalement, vira instantanément au rouge, signe dans son espèce d'une profonde émotion, ou d'une soif intense, ce qui ne pouvait, en principe, être le cas puisque les odonatoptères de RP2827 — comme l'ont appelée les Terriens * — n'ont pas soif. Jamais. Pas conçus comme ça, leur organisme produisant en permanence l'humidité nécessaire à leur fonctionnement, sauf accident. Ce qui n'était pas le cas en l'occurrence.

En effet, les lobules de la rosace de la cathédrale de Reims (France, Terre) lui rappelaient carrément les organes génitaux d'un homonculus rencontré sur VT834, petit personnage qui l'avait tellement envoûté que Kézako avait pensé être victime d'un rite de possession, et qu'il n'avait dû son salut — à son humble avis — qu'à un décollage précipité de son navire interstellaire (si l'on pouvait appeler ainsi son canot transgalactique à propulsion psychochimique…)

Toutefois, le souvenir de cette aventure le bouleversait encore par instant, et son esprit labile se troubla sérieusement au rappel de cette émouvante rencontre.

À ce moment, le lent démarrage d'un globule bleu dans la veine droite de son appendice cérébral le ramena à l'instant présent, et il constata qu'il était entouré d'une horde de touristes, pas tous terriens, d'ailleurs.

La foule le mettant mal à l'aise, il prit la tangente et, tentant désespérement de détendre ses ailes, ​il​ s'éloigna, dans un calme apparent, bien que toujours habité par la fascination colorée et le souvenir qui s'y était soudainement rattaché.

———

 

* Nota bene : Les habitants de cette souriante planète l'ont simplement appelée "Ako", d'où les noms souvent allusifs qu'ils portent : "Kézako", "Binako", "Chipako", etc.

Étant peu nombreux, ils n'avaient jusqu'à présent pas besoin de décliner énormément ces noms, mais la démographie est en pleine expansion, et l'on commence à avoir des "Benchanako", "Dankézako", et autre "Vanburako", qui donnent lieu à des plaisanteries difficilement traduisibles dans notre langage terrien — et parfois, il faut le dire, un tantinet graveleuses —.

Quelques-uns de leurs plus éminents universitaires sont d'ailleurs en pleine recherche sur des thèses échevelées à ce sujet. Il est à noter que les Akoïstes sont généralement porteurs d'un sens de l'humour génétiquement gravé

dans leur métabolisme, et qui donne quelquefois lieu à d'incommensurables quiproquos lors de leurs visites sur d'autres planètes, mais ceci est un

autre sujet.

 

Sagiterra

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Neutrinogramme

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Dans notre nodule lunaire la linule bulle. L'odonataupe tète le lobule, carrément rouge, de l'homonculus. La labiale kézako lui donne soif. C'est une possession labile lente et crapuleuse. Serein, le globule copule dans la cupule.

Nous attendons les coturnes.

111111666669900000 tup tup tip

°°coturne, chaussures à semelles très épaisses, permettant de voir le monde

de haut.

 

Eric Bardin

 

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Lobules,

Et L’obsession des couloirs

Des Portes Des alcoves des détours au détour des pièces cachées venteuses

Perles qui attendent en secret en détenant le secret

plutôt bulles

lentes bubbles

gonflées des vents des mondes

montant vers la surface si tant est qu’il y en ait

alvéoles en bords et bouts extrêmes

ou

fond, creux, retrait, cul des sacs ou perron des promontoires

de quoi ?

face aux mers

Plantées dans le cœur

des parralèlles en Possession

lobule l’éclate

Carrément encerclé

d’excroissances respirantes

de globes lumineux et capteurs

 

d’yeux.

 

existent- ils ?

combien pour l’humanité ?

et l’animalité ?

et les plantes plantées là ?

christaux et pierres

 

d’yeux.

 

Rouge est ma couleur

Le moelleux de L’os

Globule porte l’oxygène

Et passe le sang des roses

Au Labial vampire vin de Dieu

Avance les blancs de l’immunité

En défense de l‘habile global que l’info cite.

Au jeu

 

D’yeux

 

de toutes les couleurs du bleu au noir

 

ballons

 

pupille trou noir et soleil

 

Amour et révolution labiles dissoutes

ou christalisées

 

Libélulle Odonatoptère au don à hors terre monte au Bleu du ciel

Haut /bas

Fragile

Dragon vole et sous les nuages

homonculus grouillant dans la bille

calot

agathe

verre

fausse, laisser sphère, l’essai très bien.

Avec le temps. La réalisation

En vrai

Boule à neige

Et des faux airs de chercher l’erreur

qui dit kézako ? c’est quoi c’est qui c’est où ?

quel alchimiste ?

chacun pour soif sur le sol étude

On essaie transformé

Les poings serrés pour crever les poches

Et ceci de ce son d’ amour, ce son amour, pour tous ;

ouvre des lobes

i lobe you pour te différencier

lève le voile

Voudrais Plus de beaux jours

Et Le Pérou

Et les Enfant perdus

Et la mer se retire

En somme

Voyage aux chicanes

Baudruches spasmophiles des affections épanchées

aux nodules

aux intestineuses destinées

et révèle le creux du dessin

La ligne claire des obscurs

A suivre …..dans les plis dechirés

 

Sellig Nossam pour Hybride

 

 

Sellig Nossam

Ici le temps se fait plus lent. La chaleur floute les contours, dessine une imprécision. La terre rouge sec craque et fêle. Le sol crépite sans feu ni flammes. Plus rien à brûler. Le vent se déchaîne nu d'obstacles sur l'étendue. Ici l'homonculus a enterré le mot soif sous un cumulus de galets. L'aube ule, ule son peu d'espoir sur le devoir de se recommencer. Les salines plissent leurs crêtes argentés. De grands oiseaux kézakos prennent fièrement possession du peu d'eau qui stagne à leurs pieds.

 

Ici le temps ne passe plus. Il a bouché le sablier. Les lèvres ont scellé leurs secrets au fond de palais desséchés. Depuis longtemps les êtres vivent et s'entassent sous les pierriers suçant la moindre humidité.

Fidèles à l'obscurité, ils vibrent, tressaillant au moindre crissement. Délestés du poids du temps, ils se sont fait odonatoptères de sous terre.

 

Des sons sans échos se sont perdus au fond des cavernes labiales, déchirant les peaux palimpsestes. Dehors les insectes règnent en maîtres. Des nuées de moustiques déplacent l'espace. Formes globuleuses, laiteuses, grouillantes qui s'étirent, forment et déforment d'étranges géométries.

Un univers labile fragile aux alliances de circonstances qui se défont au gré des vents. Ici le monde immobile ne tourne plus rond. La chaleur carcérale explose toute velléité d'exister. Et la vie tourne carrément en cercle fermé.

 

elisabeth celle

 

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