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semaine 43 : Trêve
La récolte : trêve, éternelle, encore, Everest, générale, verte, trivial, rêve, temps, cheval, rire, utopie, silence, mariné, braises, qui ?
Les confitures
1
Oui qui ?
« Qui déclenche la guerre décrète la trêve » disait César.
Qui décida cette trêve éternelle qui brusquement interrompait le rêve d’un pays enfin libéré ?
Mais c’est la générale Eve Rest bien sûr !
En plein centre de la plaine verte , debout sur son cheval gris, fixant sans honte la fumée des dernières braises fumantes de l’incendie, elle riait. Et son rire trivial remplissait l’espace et en cascades se répercutait dans les montagnes tout autour.
Elle se fit servir son plat préféré, une douzaine de harengs marinés de la Baltique, « Encore Encore … », fouetta son cheval Topie, « Hue Topie ! Hue ! » et partit au galop en criant « demain j’enlève le bas ! ». L’écho répondit « on rase gratis ».
Si Lens gagna ce jour là contre Lille , nul n'en sut , le temps n’y était pour rien.
​
Léon Lagouge
​
2
Une trêve avait été décrétée.
Une trêve générale.
Elle ne durerait qu'un temps,
bien sûr.
Le temps d'un silence, le temps d'entendre un instant, à nouveau, les chants et les rires, une trêve verte, une utopie…
Le temps de rêver d'une trêve éternelle, le temps encore du galop d'un cheval sur une plage.
Le temps d'un rêve banal, trivial,
d'un petit fricot mariné, qu'on savoure ensemble autour d'un feu, en écoutant dans le silence crépiter les braises…
Mais la paix ? Vu de là, la paix ressemblait à une sorte d'Everest, une utopie, oui, vraiment.
Il fallait y croire : quelqu'un parviendrait un jour à forger définitivement cette paix.
Mais qui ?
Sagiterra
Léon Lagouge
Trêve de rire
Les orteils accrochés au bord de la falaise, je rêve d'un rire gagnant-gagnant.
Un cheval de rire, à l'étroit dans l'utopie du silence Zen, rue contre cette trêve éternelle.
Qui éternue, encore, pendant la générale ?
Courir sans trêve après l'éternel encore.
Rêves, un temps, d'Everest vert !
Encore un accord de trêve gagnant-gagnant. Les canonnières sont derrière la falaise. Un cheval de Troyes rit. Sur la place T'ammuses, tout le monde est rassemblé. "Dieu miséricordieux extermine tous les étrangers." Le diable dormait. Ils sont tous morts. Une trêve gagnant-gagnant est proclamée.
Pendant ce temps...
Pour exister, nous nous mettons en vitrine sur faces-bouquin devant un miroir sans tain. Un service gratuit gagnant-gagnant. Derrière le miroir différents acteurs viennent faire leurs courses. Nous ne les connaitrons jamais.
C'est l’apartheid. Nous nous mirons, ils nous détaillent. Où sont les canonnières ? Gouguel map ?
"Honnis soit, qui mal y pense."
"Béni soi, qui béa croie."
Du trivial mariné boue sous la braise. Un cheval d'utopie passe en riant.
Je vais dormir, trêve de texte, trêve de prétexte, j'ai dansé
​
Eric Bardin
3
Jacques Guillet
La trêve
enfin nous la respirons
enfin encore
le temps
se détend
sur la montagne
time time time
is on our side
enfin nous avons repris
le cheval vers la montagne
et le maquis de magie
enfin la guerre et la vie ne sont plus froides
enfin le torrent est glacé
et son rire s’entend dans la vallée
enfin le vent
existe dans le silence
et nos ailes
enfin ce n’est plus le bruit sourd de la peur
marinée dans la violence sourde de la mort acceptée
faisandée dans la complice absence des couleurs
c’est le combat
pour les baisers
nous restons quitte
mais nous quittons le reste
le trivial
pour un printemps
peut être final
enfin verte est la méditation aux forêts de notre départ
enfin l’attente au soleil a rejoint le point lumineux
l’éclat sur la pierre
enfin l’utopie est née
et se déploie le rire général
en musique
elle est retrouvée
Quoi ?
l’éternité
enfin il est des plus hauts
de nouveau
que l’Everest
en fin nous mourrons pendant la trêve
enfin la trêve éternelle
enfin le rêve d’été renait
tout est possible
enfin Possible
de nouveau
enfin nous nous battons
et quand nous expirons
nous savons l’inspiration
Et l’amour existe
possiblement
en corps
nous sommes émus
de nouveau
Il est retrouvé
Qui ?
Le souffle de l’esprit sur les braises
danseur de feu et de fête
l'amour de l’être et le tout
où se révèle
que nous quittons le sommeil pour le rêve
innocents
nous aimons
les nouveaux
de nouveau
enfants
c’est la guerre
possible
et c’est la paix joyeuse
et la beauté
enfin
et la vie sûrement
plus d’un million d’années
​
Sellig Nossam
4
Sellig Nossam
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