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  semaine 50 : Tien   

La récolte : tien, amen, bo bun, mars, tiens-tiens, lien, om, boudin, an, portage, initial, viens, retiens
Les confitures

  1        

Sur l’air et certaines paroles de  « un matin vous ouvrez la fenetre » chanté par Raymond Ventura

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Matin de Printemps à Marseille

​

Au mois de mars vous ouvrez la fenêtre
L’ portage de l’air vous semble  plus léger
C’est comme un frisson qui vous pénètre
Il y a quelque chose de changé

​

Tien-Tiens –Tiens
Déjà les feuilles poussent
Les lilas se trémoussent
Retiens bien
Ça sent le romarin

​

OM OM OM les Marseill’  initiales.
Amen ! C’est la paix. On parle plus d’lien halal
Et les petites pommes sont déjà dans le boudin  
Viens viens viens
Pour un an c’est le bobun qui revient !

 

Léon Lagouge

​

  2       

tien mien sien ton mon son sa ta ma nos vos leurs tes mes ses

sur son quand à soi

de soi à soi

soit un par un

soit deux par deux

au mieux

en tête à tête

mais pas d’égal à égal

au mieux côte à côte

souvent

face à face

voire à pas se voir

dos à dos

un trop un dés l’intro et ce jusqu’au « on » le plus con

qui dit un commun au communautaride exsangue

qui dit nous pour tout et tous

du moins pour ceux qui en sont

et restreint jusqu’au nous qui pense « nôtre » plutôt qu’ « autre de nous» et se vautre aux leurres d’un commun qui nie les « uns » éteints.

Et vient l’union en partage trop ceint qui à plusieurs contraint tout et  tord le communisme  à l’état communiste et tend à la fin

 à la feinte avec partage de force par la force et perte par perte de la face de l’individu

 

et rend le soutien au commun initial vain 

puisque plus beau

nul besoin d être devin

pour voir l’impasse où  chacun s’immisce,

en passe d’effacer du singulier,

plein  de frein

sans plus aucun élan pour enfreindre la loi d’airain

l’échange d’un tien et mien contre un notre et votre

n’abolie pas la possession mais change les possesseurs

le loup et chien et une multiplication du même près de la fontaine de la soif.

fable

de la division d’aveugle qui se souvient et voit enfin

om

 

qui dit le loin des demain

qui dit vise et multiplies les possibles

qui dit quitte et voit ce qui vient

propre à y être bien

propriété des biens

bien pour tous et dieu pour écrin ?

satana et nos voleurs

nôtre vaut vos, vaut leurs

ça prend à chacun et disparait 

la prise et l’emprunt au tien au mien

s’apprend.

Its done

 

au moi moi moi  

sur son quand à soi

et mon chez moi restreint

amstramgram mon bobun et ton boudin

 

des gamelles et des bidons

nourrir ce qui on faim on n’y pense qu’à la fin

il  n’y a plus rien

violence et jour de l’an 

fer

coup de couteau et bombardiers des matins

mon pays ma colonie ton pays mon immigré tous aliens les uns pour les autres

et aliénés par tous et tous

prends cet imbroglio

 

il reste guerre

tiens tiens 

t’es pour qui ? choisis ! 

ton puissant ou mon puissant ? 

un présent fabriqué qui dit l’obligation de l’étriqué et les disciples pris à la nasse

un présent fabriqué  le tien le mien celui qu’on veut nôtre

alors viens

le lien n’est pas que flux et passage

 

le lien de soi à soi 

à l’autre

par pont et portage

amour

mais aussi attache de soi au contraint qui te tient les mains et empêche les lendemains

haine

mais aussi attache de soie au proche ou à soi et

mes mains sur tes seins tes mains sur mes reins

en va et vient de l’étreint

je me retiens

toi toi mon toi tout mon toi

d’émoi

amour

star man waiting in the sky

life on mars

amen 

 

sellig nossam

sellig nossam
​

  3       

***
— Je viens d'acheter deux bo bun, ça te dit ?
Amen !
— Hin hin, c'est drôle !
— Allez, tu me le donnes, ton bo bun ?
— Non, je te donne le tien, pas le mien !
— Hin hin…
— C'est la réponse de la bergère au berger, mon vieux !
Plus tard, après la dégustation des bo bun…
— Bon, pour cette histoire de portage salarial, qu'est-ce qu'on fait ?
— C'est pour quand, exactement ?
— En fait c'est une fois par an, en mars
— Mais pour quoi faire ?
— Euh, c'est pour une ferme où ils élèvent des cochons.
— Et qu'est-ce qu'ils en font, de leurs cochons ?
— Ben…
— Ah non, moi je suis bouddhiste !!! Je refuse de tuer une pauvre bête qui ne m'a rien fait ! Et de toute façon je déteste le boudin !
Tiens-tiens, t'es bouddhiste, toi, maintenant ?
— Tu ne savais pas ? Tiens, écoute : OOOOOOOOOMMMMMMM
— Laisse tomber !
— Quand même, la proposition initiale, c'était d'avoir du travail toute l'année ou presque… Là c'est un truc occasionnel, plutôt dégueu, et un mois par an, si je comprends bien ?
— Bon, je garde le lien ou pas ?
— Si tu veux le faire, je ne te retiens pas, mais pour moi c'est non.
— On sera jamais riches, si ça continue !
— Avec des propositions pareilles, on ne risque pas de devenir riches !
— J'ai une idée : on s'achète un camion et on vend des sandwiches végétariens sur les marchés…
— Ben voilà une idée qu'elle est bonne ! Allez adjugé !!!

Sagiterra

***

 

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