semaine 12 : Quitte
La récolte : Quitte, espace, reste, blanche, Don Quichotte, cognassier, double, faquin, vague, triple, habite, déluge, expatrié.
Les confitures
Bord de mer désert…
Calme, tranquillité, harmonie…
Soudain une vague blanche, inattendue, emplit brutalement l'espace, puis commence à se retirer, nonchalamment, presque à regret, dirait-on.
Mais une nouvelle vague double l'ancienne à peine disparue, une autre encore vient tripler l'envahissement liquide de la grève…
…
Bientôt pourtant, le calme revient, l'eau quitte les abords, renonçant à sa brève conquête.
Du déluge ne restent à présent que quelques débris épars. Projeté dans le cognassier par la violence des vagues, un crabe expatrié tente maladroitement de trouver la voie pour regagner l'élément qu'il habite normalement.
…
Mais que vient donc faire dans ce tableau ce bipède inopportun, ce faquin qui se prend pour Don Quichotte ?
Tu aurais oublié en route ta Rossinante et Sancho le fidèle ?
Va, disparais !… Laisse-moi jouir en paix du chant hypnotique de la mer…
Sagiterra
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Duo infernal, Don qui chiotte et Cogne à chier
Quitte à remplir l’espace de sa fatuité il ne reste à Don Quichotte, pour s’y reconnaitre, qu’à accrocher la plume blanche de son chapeau à la plus haute branche du cognassier planté au bord de la route. Hélas dérangé par le déluge d’alcool absorbé ce double faquin n’a plus qu’une idée vague du plan du triple carrefour qui devrait le conduire à la cabane qu’il habite avec son expatrié de Cogne-acier.
Léon Lagouge
3
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Quitte à quitter
Espace l’espace
Habite l’habit
Blanchie la blanche
le don qui shoote de Don Quichotte
divague à la vague
expatrie l’expatrié
cogne le cognassier,
fait qu’un faquin
déloge le déluge
triple le triple
double le double
reste le reste
sellig nossam
Pyrénées
Derrière la lumière blanche, l'espace vague vogue. Indécis, flou, tremblant.
Un rocher pâle donquichotte avec une marmotte. Tu tends le bras dans la brume et déjà ta main te quitte. Disparaît. Elle flotte au loin, s'efface, réapparaît, et se détache. Seule la sensation du mouillé sur la peau et du froid dans les os te la recolle au poignet.
Droit devant un bruit cogne acier sourd et lourd. Triple son mat sans écho.
Déluge de silences entrecoupés, lacérés en fines lamelles par la pluie qui martèle.
Tu ne t'habites presque plus parce que trop. Tu doubles, triples la forme et t'expands, t'exploses. Ex posée, atomisée, atmosphérisée, immense et perdue au delà des extrémités. Expatriée d'un corps faquin trop fatigué pour expériencer un devenir montagne, lande et pierrier.
Tu restes bas et te deviens minérale, plonges dans un temps feuilleté lourd et léger, presque immobile, un temps sans attente, qui ne tend à rien.
Un temps pour se poser et se laisser tomber jusqu'Ã sentir vraiment de quel poids on est fait.
elisabeth celle
Léon Lagouge
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Blanchiments
"Si tu as fait une grave erreur, provoque un déluge. Il effacera tout. Confie à Crisus ton soucis et tu sera quitte."
Le couple infernal Blanche Neige et Don Quichotte rendent leurs sentences sous un cognassier aux fleurs molles et blanches. Selon que vous soyez double ou triple faquin, la justice sera, sera... sera comme elle est. Reste les vagues faquins qui sont expatriés, propulsés dans l'espace.
"Tu danses, une danse itérative, ratatinée par l’arrêt à Toire. Aller à là -bas. Ci-git Suiné. Lui donner son quitus. C'est là que tu habites, désormais."
Les survivants rêvent de Blanche Neige et Don Quichotte.
Eric Bardin